Manifestation 2019-2020

Exposition Oranienburg-Sachsenhausen 14 janvier 2020

Par M. VERNEY (PIX), publié le lundi 20 janvier 2020 22:00 - Mis à jour le lundi 20 janvier 2020 22:03
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Mesdames, Messieurs

Permettez-moi tout d’abord, de vous présenter l’amicale des anciens déportés de Sachsenhausen.

Notre association a été créée en aout 1945 par un groupe de déportés, dès leur retour du camp de concentration de Sachsenhausen situé à Oranienburg à 30 km au nord de Berlin.

Notre amicale, dont le siège est à PARIS,  avait pour premier rôle de venir en aide aux rescapés du camp et les familles de disparus. Dans un esprit de solidarité elle se consacrait  aussi à la défense des intérêts matériels et moraux des survivants.

Dès les années 60 les déportés français rejoignaient, en Allemagne,  des déportés de toutes les nations pour participer aux commémorations organisées dans le camp de Sachsenhausen. Nous continuons à être présents chaque année. Nous rendons hommage à tous ces hommes et femmes courageux.

Ces moments partagés sont intenses en émotion.

A partir des années 70, les nombreux témoignages des déportés ont été précieusement recueillis dans un ouvrage nommé »Sachso »nom utilisé par les déportés pour simplifier la prononciation du nom du  camp.

 Descendants de déportés, amis, enseignants adhèrent à notre amicale avec pour objectif de continuer le travail de mémoire ; préserver et faire respecter cette mémoire, protéger de la banalisation et de l’oubli des camps de concentration.

Nous devons être passeurs de mémoire mais aussi éveilleurs de conscience pour sauvegarder notre chère liberté défendue par nos pères, nos  mères, nos amis déportés.

C’est dans cet esprit que le projet d’une exposition a été décidé  lors de notre congrès en 2016.

 Il était difficile de prévoir l’ampleur de la tâche.

 L’ambition de cette exposition était triple :

  • Couvrir l’ensemble du parcours des déportés.
  • S’assurer de l’authenticité  de tous les documents ou témoignages.
  • Assurer une lisibilité pour tous les publics.

Si le volet contenu de l’exposition, sa couverture dans le temps et la recherche des documents, les qualifier et les authentifier relevait de notre compétence, le troisième objectif qui était d’en assurer une lisibilité pour tous les publics nous était bien étranger dans sa conception.

A la suite d’un témoignage sur la déportation de Marcel Suillerot au lycée professionnel, E.J. Marey de Beaune, nous avions évoqué  avec Monsieur Pinet notre futur projet.

 Il fut immédiatement enthousiasmé par celui-ci et nous a proposé  d’en faire un projet pédagogique.

Ainsi un premier échange  avec les élèves nous a permis de présenter nos objectifs et nos souhaits.

Les élèves ont ensuite travaillé sur plusieurs conceptions de panneaux et nous en ont fait  une première présentation au cours d’un second échange.

Je dois préciser que nous avons été extrêmement surpris du nombre de leurs propositions tant sur le plan de l’originalité et  la qualité du travail car le sujet n’était pas facile  à appréhender.

Du côté de notre Amicale, notre commission a du se « secouer les méninges » si je peux m’exprimer ainsi pour effectuer les choix.

Ce ne fut pas facile tant les propositions étaient excellentes.

Après avoir effectué  nos choix, les élèves ont développé la conception des panneaux  dont la réalisation définitive a encore demandé bien des échanges.

Vous avez aujourd’hui devant vous le résultat de ce partenariat au sein de  l’équipe élèves, enseignant et notre Amicale.

54 panneaux, c’est un très important travail ! Nous sommes pleinement heureux de vous les présenter partiellement ce soir pour la première fois.

C’est le fruit de votre travail et sincèrement vous pouvez en être fier.

Et je peux déjà vous annoncer que cette exposition ne restera pas dans ses cartons puisque début février elle partira à Rouen, puis en Corrèze.

 L’ambassade de France à Berlin nous a sollicité pour la présenter dans les locaux d l’ambassade. Elle reviendra ensuite en Cote d’Or avant de repartir au musée de la résistance à la citadelle de Besançon.

Ce n’est qu’un début puisque nous réfléchissons à un partenariat avec les collèges et lycées qui sont déjà intéressés.

Je tiens à tous vous remercier pour votre engagement.

Mes remerciements iront aussi  tout particulièrement, à  vous, monsieur Pinet pour votre patience et la qualité de la gestion du projet.

Enfin, j’associerais à mes remerciements, Monsieur Vilette qui a soutenu notre projet en nous recevant dans son établissement.

Félicitations encore à tous,  votre engagement est un encouragement pour nous dans le cadre de notre travail de mémoire.